ARRIVÉE AU GUATEMALA
Après trois jours de pluie incessante au Belize, nous avons pu profiter des activités aquatiques sur la magnifique barrière de corail, nous décidons de reprendre la route à la recherche d’une éclaircie. Didier scrute attentivement les prévisions météo et m’annonce qu’une fenêtre de beau temps est prévue pour le lendemain sur l’un des volcans les plus emblématiques du Guatemala : l’Acatenango.
Nous quittons donc le Belize, encore plongé dans la fin de la saison des pluies, et parcourons plus de 600 kilomètres sous une pluie battante en direction du sud-ouest du Guatemala. Lorsque nous atteignons un camping au pied de l’Acatenango en début de soirée, la visibilité est quasi nulle : un brouillard épais enveloppe la vallée, et la pluie ne cesse de fouetter la toile de tente du toit relevable de THINUX, notre 4×4 aménagé, projetée par des rafales de vent violentes. En voyant les conditions actuelles, j’ai du mal à croire qu’il puisse faire beau le lendemain, mais je fais confiance à mon chéri : il se trompe rarement en matière de météo.
Un réveil sous un ciel bleu éclatant
Au matin, contre toute attente, un ciel bleu éclatant illumine le paysage. L’Acatenango se dresse majestueusement devant nous, baigné de lumière. Enthousiasmés par cette journée idéale, nous décidons de nous lancer sans guide, dans l’ascension du volcan, prêts à vivre une aventure inoubliable.
L’ascension débute à 2 400 mètres d’altitude. Dès les premiers pas, nous ressentons la rudesse du sentier : la pente est raide et le sol meuble rend la progression difficile. À mesure que nous grimpons, le paysage évolue.
Le sentier traverse d’abord des champs de maïs offrant une vue dégagée sur les volcans de l’alentour, puis s’enfonce dans une forêt dense et humide où les pentes abruptes mettent nos jambes à l’épreuve. Le plus éprouvant reste sans doute l’altitude : à partir de 3 000 mètres, chaque pas devient plus lent, chaque souffle plus profond. Mais la motivation est là.
Peu à peu, la végétation se raréfie, laissant place à un décor plus aride, parsemé de cendres et de roches volcaniques. Lorsque nous atteignons enfin le sommet, un panorama à couper le souffle se dévoile devant nous. De là-haut, nous contemplons les volcans Agua, Tajumulco, et face à nous, le Volcán de Fuego.










LA COLÈRE DU VOLCAN EL FUEGO
Ce dernier est l’un des volcans les plus actifs d’Amérique centrale, avec des éruptions fréquentes qui éclairent la nuit et résonnent dans toute la vallée. L’émotion est indescriptible lorsque El Fuego entre en éruption, projetant des colonnes de fumée et des gerbes de lave incandescentes dans le ciel.
Nous restons là, hypnotisés par ce phénomène naturel d’une puissance inouïe, savourant le privilège d’être aux premières loges de ce spectacle hors du commun.
La plupart des visiteurs font appel aux services de guides et de porteurs, et passent la nuit sur place dans de petits campements au confort sommaire pour tenter l’ascension du Fuego de nuit. Mais face à la violence des explosions éruptives, nous estimons qu’il est bien trop risqué de s’en approcher davantage. Nous choisissons donc de profiter du spectacle à distance, en toute sécurité.
Après une longue pause contemplative, il est temps d’entamer la descente. En trottinant, nos pas s’enfoncent dans les cendres volcaniques comme sur un tapis mouvant, rendant la descente rapide et ludique.
Dominant l’horizon à 3 976 mètres d’altitude, l’ascension de ce géant est réputée comme l’une des expériences les plus marquantes de tout voyage au Guatemala.









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OÙ DORMIR À ANTIGUA
ASCENSION DE L'ACATENANGO AVEC GUIDE LOCAL
Formalités pour voyager au Guatemala
Meilleure période : De novembre à avril, durant la saison sèche.
Visa : Pas de visa pour les séjours de moins de 90 jours pour les ressortissants européens.
Santé : Vaccins recommandés : fièvre jaune, hépatite A et typhoïde