Arrivée au pied du volcan San Cristóbal
Après notre escapade au Cerro Negro et notre découverte urbaine de León, notre regard se tourne vers l’horizon où se dessine la silhouette majestueuse du volcan San Cristóbal. Trônant fièrement au-dessus de la plaine, ce géant qui domine toute la chaîne des Maribios, est le plus haut sommet du Nicaragua. Son allure imposante nous attire irrésistiblement. L’appel de l’aventure est trop fort : nous décidons de nous en approcher.
La piste s’enfonce dans la réserve naturelle de San Cristóbal. Au fur et à mesure de notre progression, elle se resserre et devient de plus en plus chaotique. Très vite, ce n’est plus qu’un étroit chemin forestier accidenté, parsemé de bosses, de trous béants et d’obstacles imprévus. C’est la première fois que nous nous retrouvons face à un tracé aussi technique, et une fois de plus, THINUX, notre fidèle 4×4, nous impressionne et nous démontre toute l’étendue de ses capacités de franchissement. Malgré le roulis et le sol sablonneux instable, notre compagnon de route reste imperturbable.
Après une longue montée cahoteuse, nous atteignons une barrière cadenassée qui nous bloque le passage. Didier descend du véhicule, contourne l’obstacle à pied et poursuis jusqu’à une petite bâtisse en bois perchée plus haut. Le gardien des lieux l’accueille avec surprise : rares sont les véhicules capables de monter jusqu’ici. Une fois le droit de passage acquitté, le gardien nous ouvre le portail et nous désigne un emplacement où garer THINUX à l’ombre des arbres.






L'ASCENSION du volcan San Cristóbal, entre défi et émerveillement
Il est déjà midi passé, le ciel est d’un bleu limpide, la chaleur monte, Didier consulte la météo : des nuages sont annoncés pour la nuit. Il n’en faut pas plus pour que l’on prenne notre décision. L’ascension, se fera aujourd’hui. Par habitude, nos sacs de randonnée sont toujours prêts. En quelques minutes, nous nous retrouvons au départ du sentier.
Dès les premiers pas, nous sommes saisis par la beauté sauvage du lieu. La forêt dense laisse rapidement place à un paysage minéral. Le sentier se transforme en pente raide de cendre volcanique noire qui réverbère intensément la chaleur du soleil. Chaque pas est un combat, nos pieds s’enfoncent, nous glissons, nous devons lutter pour ne pas reculer. Cette ascension ne ressemble à aucune autre.
Nous ramassons des branches mortes que nous transformons en piolets de fortune pour nous aider à progresser à quatre pattes. Le soleil est accablant, mais malgré l’effort et la difficulté, nous nous sentons incroyablement vivants, seuls au monde, confrontés à la nature dans toute sa puissance. Cette montée nous pousse hors de notre zone de confort, mais elle nous remplit de gratitude.

















COUCHER DE SOLEIL AU SOMMET du volcan San Cristóbal
Après près de quatre heures d’un effort intense, nous atteignons enfin le sommet… juste à temps pour le coucher du soleil. L’émotion nous submerge. Du haut de ce piédestal naturel, nous avons l’impression de dominer le monde. Le ciel s’enflamme, la lumière dorée nous enveloppe, comme si le temps avait cessé d’exister. Sous nos pieds, l’ombre du volcan dessine un cône parfait, image saisissante de la silhouette du géant.
Autour de nous, des fumerolles s’élèvent du cratère et se mêlent lentement à la lumière rasante et aux teintes dorées du ciel créant une atmosphère irréelle de beauté. L’instant est pur, précieux, nous sommes transportés dans un autre monde, comme suspendus entre ciel et terre, baignés dans une douce hypnose. Portés par l’ivresse de cette scène mémorable, nous observons les derniers rayons du soleil glisser lentement derrière l’horizon. Cette lumière qui s’efface doucement nous ramène avec délicatesse à la réalité : il est l’heure de redescendre.
Transportés par une joie profonde, nous amorçons la descente avec une légèreté nouvelle. La pente, qui quelques heures plus tôt nous mettait à l’épreuve, semble maintenant s’effacer sous nos pas. Nous la survolons dans un nuage de cendre, portés par l’euphorie de l’instant. Chaque foulée devient un élan de liberté, une danse instinctive guidée par le bonheur pur de ce que nous venons de vivre.
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UN REPOS BIEN MERITÉ
En moins de trente minutes, nous retrouvons déjà l’orée de la forêt, encore portés par la magie du sommet. La dernière portion du sentier se déroule à la lueur de nos frontales, dans le calme apaisant de la nuit tombée. Recouverts de poussière de la tête aux pieds, nous n’avons sans doute jamais été aussi sales au retour d’une randonnée, témoignage de l’intensité de cette aventure. Lorsque nous rejoignons THINUX, une douche bienfaisante nous accueille comme une récompense. Puis vient enfin le repos tant attendu. Ce soir, nous sombrons dans un sommeil profond, le cœur léger et les étoiles encore plein les yeux, conscients d’avoir vécu une journée hors du commun, gravée pour toujours dans nos mémoires.






OÙ DORMIR À LÉON AU NICARAGUA